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NARRATION CAMP VTT D’AUMONERIE DES LYCEES du diocèse de Saint Claude. Du 22 au 29 juillet 2012

Dimanche 22 juillet 2012 Départ du camp

Fort du Larmont sous le Grand Taureau

Ciel variable. Forte bise.  brrr. 

A11h30  sur le parking  toutes les familles se retrouvent pour le repas.

Pique-nique joyeux avec accueil des retardataires. A13h30 François donne le signal du départ ; les vtt vont suivre  la crête parallèle à la route qui relie Pontarlier à Morteau. Rendez-vous aux environs des Gras  au lieudit Charopey dans un pré appartenant à M.  Rogeboz  qui le met gracieusement à notre disposition. La route se rétrécit sensiblement et, passé La grande Seigne , le goudron fait place à un chemin caillouteux et défoncé. On découvre qu’il y a plusieurs  Charopey   et les chauffeurs attendent sagement l’arrivée de François pour s’aventurer plus avant. Nous nous installons alors  au milieu d’un pré en forte pente en espérant que la côte qui lui fait face nous abritera du vent pour la soirée. Ensuite répartition des tentes : moment désopilant quand les animateurs essaient de monter la grosse tente bleue si précieuse mais qui s’écroule aussitôt sur ses occupants. Finalement elle est montée vaille que vaille et servira surtout de vestiaire et de compartiment à bagages. A18h, comme prévu arrivée de Patrick qui vient célébrer la messe avec nous en ce dimanche soir. Une équipe s’est chargée du fleurissement et de l’aménagement des lieux, une autre de la répétition des chants et des lectures. La bise violente renverse les pots de fleurs, fait voler la nappe d’autel et les matelas mousse installés pour le confort des participants. La côte d’en face n’est pas suffisante pour nous en  abriter. Patrick est très content d’enfiler son aube trop grande qui lui protège aussi le cou. Tout le monde s’est rhabillé avec les moyens du bord. Cécilia entame à la trompette l’invocation à l’Esprit Saint : « Souffle imprévisible.. » repris en chœur. On peut dire que notre prière est entendue puisque le souffle puissant du vent va nous accompagner pendant toute la messe. L’évangile du jour met l’accent sur la compassion de Jésus devant les foules perdues  comme « des brebis sans berger »  et sa réponse à leur attente.

Messe priante et chaleureuse qui nous fait entrer en douceur dans l’esprit du camp pour toute la semaine : nous ne sommes pas seuls, Dieu nous accompagne et nous donne sa grâce.

Après la messe, l’équipe de cuisine nous apporte une délicieuse soupe à la tomate, bien chaude ; la casserole est raclée jusqu’à la dernière goutte. Ensuite salade de fruits avec tous les restes des gâteaux de ce midi. En fin de soirée, M Rogeboz vient nous rendre visite et propose de faire un grand feu de camp avec les restes de sapins éparpillés à l’orée du bois.  Patrick et les jeunes s’y mettent aussitôt  .Du coup  ils vont pouvoir  passer la nuit dehors, et seront réchauffés jusqu’au matin par ledit feu.

Les Gras – lundi 23 juillet 2012

7,5° C ciel bleu, forte bise.

Après le petit déjeuner Patrick nous quitte .Bénédicte, arrivée hier à 23h, reprend sa place au volant du c.c. juste après le temps spi préparé par François Daniel et son équipe. Avec Damien, frère de Bénédicte,  qui pilote le Clovis, nous allons faire les courses au supermarché de Pontarlier. Les jeunes reprennent la route  des crêtes ; rendez – vous à midi aux Prises  Ils vont commencer par une belle descente mais devront aussi  gravir une rude côte qu’il vaut mieux entreprendre avec la perspective d’un bon pique-nique plutôt que l’estomac alourdi par un repas trop copieux.

Le temps de prendre le pain au Frambourg,  de faire le plein d’eau, et nous attaquons la petite route qui mène aux Prises,   avec Vincent, récupéré aux Verrières de Joux. Arrivés sur place nous constatons que personne n’est encore là. Du coup, nous recherchons l’emplacement adéquat et dénichons une sorte de plate forme, en haut d’un grand pré, tout contre le bois. L’attente commence.  … Enfin, sur le coup de 14h15, voilà François en éclaireur sur la route,  qui nous fait signe que tout va bien.. Bientôt les voici tous, en ordre dispersé ; heureusement ils n’ont pas l’air trop fatigué. L’emplacement choisi convient à tous et la préparation du pique-nique commence. Les sandwiches sont accueillis avec joie, mais le vent du nord, qui ne s’est pas calmé, rafraîchit considérablement l’atmosphère. Le soleil nous brûle et à l’ombre on grelotte, d’où des allées/venues entre tous les lieux possibles. Le repas à peine terminé,  la sieste commence. Clémence  s’installe  dans son sac de couchage, la tête à l’ombre et le corps au soleil. Ainsi elle pourra se reposer sans avoir froid et le sac sera débarrassé de toute trace d’humidité  avant d’être déposé dans la tente pour la nuit.

Vers 16h, étant donné qu’on ne bougera plus de l’après midi, le terrain de volley est installé et une partie s’engage. Dès qu’elle est terminée  chacun prend sa   gourde pour aller se doucher dans le bois pendant que le soleil est encore là. Car la soirée promet d’être fraîche. Emma, 7 ans, fille de Damien, va aussi prendre sa douche avec Béné. A18h, c’est merveilleux, tous les groupes sont prêts à prendre leur service. Quand il n’y a pas de difficulté imprévue on peut respecter les horaires sans problème. Le groupe de préparation du temps spi s’installe à l’écart avec Vincent. Ils embauchent d’office Cecilia qui joue de la trompette un peu plus loin. Emma essaie de lire des B.D., mais étant donné qu’elle vient juste de terminer son CP, elle trouve plus facile de lire uniquement les titres, ce qui n’est déjà pas mal. L’équipe de cuisine avec Franck se lance avec enthousiasme dans la confection des brochettes de fruits sauce chocolat. Franck aimerait beaucoup y participer mais on lui a confié les oignons à éplucher ;  alors, en bon animateur, conscient de ses devoirs, il s’y attelle courageusement pendant que les autres se lèchent les doigts en douce. Repas dans la bonne humeur aux dernières rafales de la bise. Après la vaisselle, veillée pendant que le soir tombe et que les premières étoiles s’allument dans le ciel. Emma et Damien ne sont pas les derniers à courir ; Béné et François jouent les commissaires.  Après le temps calme tout le monde regagne sa tente pour une nuit enfin douce.

Les Prises – mardi 24 juillet 2012 ciel bleu 16,5 ° C

Merveille ! Une matinée vraiment tiède !. Les courbatures du premier jour se calment vite aux chauds rayons du soleil levant. Béné et Damien ont sorti tout le matériel  nécessaire au petit déjeuner. Bisous  poisseux de confiture sur les joues déjà enduites de crème solaire. Après la vaisselle et le démontage des tentes nous nous rassemblons auprès de notre Dieu pour lui confier cette nouvelle journée. Le temps spi encadré par un chant accompagné à la trompette par Cécilia  très experte  est l’occasion de nous rappeler que cette semaine de camp vtt  ne sera réussie que si elle est vécue dans la solidarité entre nous grâce à la solidarité de Dieu envers nous

Au programme de la journée : descente sur la Suisse, puis remontée à Entre-les Fourgs avec arrêt pique-nique au refuge de La Queue à 5km de Jougne.

Comme hier, les véhicules arrivent assez tôt au refuge, à proximité duquel coule un joli torrent. Il est 12h15. L’endroit est bucolique et ensoleillé, une table et des bancs sont déjà installés à un endroit plat. Il sera facile de faire sa toilette avec l’eau du ruisseau. Du coup Damien et Béné, aidés de Emma, installent les matelas mousse  et sortent le matériel pour le pique-nique. Le groupe de vététistes arrive à 14h15, comme hier. Ils sont enchantés  après avoir utilisé la technique dite « du tendeur » proposée par François.  Comme hier ils sont affamés. Beaucoup commencent tout de même  par aller se laver et se changer. De temps en temps les nuages cachent le soleil. Aussitôt la fraîcheur se réinstalle. Après la sieste François et un groupe partent en reconnaissance en vtt,  afin de chercher un pré plat pour la nuit  Les autres en profitent pour faire une partie de volley. Claire emmène Françoise à petits pas sur le chemin. Ça fait du bien de marcher un peu  à l’ombre bienfaisante  mais le soleil écrasant fait un retour en force et nous revenons vite nous asseoir confortablement dans les fauteuils de jardin. A 18h, pendant que l’équipe de cuisine s’affaire, l’équipe de Claire se réunit pour la préparation du temps spi de mercredi matin .Claire lance la discussion avec la question suivante «  « chacun de nous est-il capable d’exprimer pourquoi il s’est inscrit au camp vtt ? » Aussitôt les réponses fusent .C’est absolument extraordinaire de voir l’évolution spirituelle et la maturité de ces jeunes : ils savent très bien qu’ils ont renoncé à la quiétude  d’une semaine sans souci  des contingences matérielles pour choisir la rudesse de la vie en pleine nature, confrontés aux aléas climatiques, mais aussi l’amitié, l’entraide, la découverte de lieux extraordinaires  et pourtant méconnus, la joie de se sentir plus fort chaque jour, le  soutien mutuel… Quelle richesse dans cet échange à bâtons rompus ! Grâce au carnet de camp préparé par Claire nous trouvons sans peine un texte et un chant correspondant à notre état d’esprit. Du coup on perd un peu de temps à peaufiner l’exercice avant de rejoindre tout le groupe à 19h.L’équipe de reconnaissance      n’ayant pu trouver de lieu propice à un campement pour la nuit à venir. Nous décidons de rester ici   L’équipe de cuisine a bien travaillé : une tranche de pastèque et une belle assiette de tartiflette qui connaît un succès mérité : la casserole est si bien terminée et raclée qu’elle se trouve quasiment  propre avant la vaisselle. C’est l’équipe de Franck qui est de service de vaisselle ce soir. Mais ils ont la veillée Cluedo  à préparer, toutes les énigmes à trouver, les différents intervenants à placer, etc.. Aussi François Daniel et son équipe acceptent-ils gentiment  de les remplacer. A charge de revanche.. Voilà ! La vaisselle est finie. Le temps de remettre une petite laine, de s’installer, et la veillée commence. Les postes sont répartis dans le refuge de la Queue, le camping- car, et à un virage du chemin. Les équipes courent joyeusement de l’un à l’autre. Dur dur de résoudre certaines énigmes. Exemple : Le mot pont commence par un P et finit par un F, Pourquoi ? A 21h30, ayant trouvé l’assassin : une animatrice du camp qui a tué au Mont d’Or avec son sac de couchage, nous nous retrouvons tous pour le temps calme autour du magnifique feu de bois  qui vient d’être allumé ; puis chacun rentre chez soi :  devant le chalet pour F.D., près des rondins pour Vincent,  sous la tente pour quelques uns  et autour du feu pour Franck et quelques courageux, car la nuit ne sera pas très chaude : 13,5°C en moyenne.

 

Refuge de la Queue, mercredi 25 juillet 2012 15°C ciel tout bleu, gai soleil

Petit déjeuner très gai également.  Les quelques timidités du départ  ont vite fondu au chaud soleil de l’amitié. Salade de museaux, anecdotes de la nuit : .F.D. a eu un peu mal au dos ainsi que Damien. Bénédicte a eu un peu froid,  Vincent a eu la chance d’entendre un chevreuil réer à quelques pas de lui. Il paraît que c’est très bruyant !

Une fois la vaisselle et le rangement terminés, nous nous rassemblons au soleil  pour le temps spi et le lancement de la journée. Aujourd’hui, les jeunes vont s’élancer à l’assaut du Mont d’Or où nous pique-niquerons ce midi. Les plus fatigués ont la possibilité de monter en camping-car ou en camion, à condition d’aider Béné à faire les courses. 2 volontaires se proposent aussitôt et seront de fait très précieuses car c’est pour Bénédicte et Damien un souci permanent que de vider les poubelles, de trouver du pain, faire le plein d’eau et  les courses de la journée, sans s’être perdus mutuellement  au milieu de la circulation, et d’arriver assez tôt au point de rendez-vous qu’ils ne connaissent pas forcément .Quand ils ont la chance d’arriver dans les temps, c’est le groupe qui est en retard et vice-versa. L’usage des portables est aléatoire : soit il n’y a pas de réseau, soit ils sont déchargés. Ce midi,  le point de rendez- vous étant le parking situé juste sous le sommet du Mont d’Or, nous retrouvons François aux Auges de Pierre et il nous guide.. Arrivés sur place, nous constatons que tout le groupe nous attend à l’ombre d’un sapin, au milieu des grandes gentianes jaunes, en compagnie d’un troupeau de génisses curieuses et  apeurées . Heureusement le repas est tout prêt : les lentilles et le blé sont cuits. Il ne reste plus qu’à ouvrir les boites de thon,  et à couper la feta en petits morceaux. L’air est particulièrement doux. Mais le repas à peine entamé, un nuage, surgi on ne sait d’où, vient s’interposer entre le soleil  et nous ; la température fraîchit nettement. Le nuage s’incruste tout le repas. Au moment où les jeunes reprennent leur vtt pour descendre vers la Petite Echelle, quelques gouttes commencent à tomber.. La pluie s’arrête quelques instants puis reprend doucement. En arrivant sur le parking on voit bien l’averse tomber sur le village  des Longevilles, juste au dessous de nous. Plus nous avançons, plus la route est mouillée et les ornières remplies d’eau. Nous arrivons quasiment en même temps que les jeunes à la Grange Authier chalet situé juste avant la Petite Echelle, mais où il n’est pas possible de s’installer. Damien et François partent en vtt sous la pluie chercher un abri pour la soirée et la nuit. Pendant ce temps, les jeunes montent leur tente. Il fait très doux ; le soleil n’est pas loin mais la pluie tombe toujours.

Au bout d’une heure François et Damien reviennent bredouilles. La pluie se calme petit à petit ; le lieu de vie est installé sur la petite estrade de bois devant le chalet. Heureusement que nous ne sommes pas trop nombreux.. Il va être 18h : l’heure de lancer le repas et de préparer le temps spi. Avec Damien, François installe le camping-car sur cales pour qu’il soit dans une position moins acrobatique car le pré est très pentu. La table est mise. Nous sommes parfaitement à l’aise. Ceux qui le peuvent prennent place sur les bancs entourant la grande table de bois, les autres dans les fauteuils de jardin. Au menu : tranche de melon, jumbalaya dont l’odeur fait saliver tous ceux qui s’approchent du coin cuisine. Julien qui avait commencé avec réticence à rejoindre le service de cuisine, s’est enthousiasmé à la préparation de ce plat. Nous rions tous de le voir ainsi transformé  et affairé ; ce qui ne l’empêche pas, en vrai Franc-comtois,  de nous annoncer  de la «  ragougnasse » au  moment de servir ! Dès le repas terminé, l’équipe de vaisselle se met à l’œuvre. Les autres vont se préparer car ce soir, c’est la veillée énigme.

Voici de la visite : M. Bourgeois,  le propriétaire du terrain, vient passer la soirée avec nous. Il est chaleureusement accueilli. L’inspecteur Bourrel (alias François Daniel) a  fort à faire pour démêler le vrai du faux entre tous les personnages de cette histoire de meurtre, de voiture volée et  de canari crevé….La malle de déguisements a été pillée et nous rions beaucoup à l’apparition de chacun des protagonistes

M. Bourgeois reste toute la soirée et  participe  à tous les temps de cette excellente veillée.

Le calme s’est installé sur le pré, les étoiles scintillent. Il est l’heure de dormir….

 

La Grange Authier, jeudi 26 juillet 2012 ; ciel tout bleu 15° C

Réveil en douceur. Tout le monde est en pleine  forme. Le soleil et la douceur de l’air laissent augurer une bonne journée. Après le temps spi de l’équipe de Franck, axé sur le bonheur, nous nous  préparons  à partir. Aujourd’hui : descente sur le lac de Joux, puis    rendez-vous au village de l’Abbaye à son aire de jeux où nous nous retrouverons à midi. Béné se charge des courses de la journée, et Damien,  de remplir  les jerrycans au point d’eau .Après Rochejean et les Hopitaux Vieux, il nous reste à passer par Vallorbe pour parvenir au village du Pont, puis au Sentier  et enfin à l’Abbaye .Nous nous en sortons honorablement malgré les nombreuses déviations qui émaillent le trajet  et arrivons sur le coup des 13h à l’aire de jeux du village.

Tous les jeunes y sont déjà ainsi que Damien et Emma avec le Clovis. Beaucoup se sont déjà baignés et se reposent au soleil. L’arrivée  de Béné avec ses provisions les attire et ils viennent aussitôt aider à la préparation des sandwiches. Julien ose  même réclamer un sandwich à  la « ragougnasse ! »

Après la sieste il est l’heure de se mettre en route pour parvenir à notre étape de ce soir : une des pâtures de M. Guillaume Poncet ; soit à la Duchatte, soit à la Racine ou encore au Couvert à la Bouche,  Mais impossible de joindre M. Poncet au téléphone. Les vtt partent donc en éclaireurs, suivis par les véhicules. La côte est assez raide et parfois même impressionnante. Nous croisons Mme, puis M. Poncet qui nous proposent d’aller vers le petit chalet «  Bambi »

Où nous trouverons un abri en cas de pluie, car de gros nuages ont envahi le ciel.. Finalement les vtt nous rejoignent  au Couvert à la Bouche  et les jeunes montent tout le matériel  au refuge du Bambi, situé derrière le murger (muret de pierres grossièrement assemblées)  . Le Clovis et le camping car devront, quant à eux, aller se garer après le passage canadien , évitant ainsi d’être caressés par les museaux des génisses pourvus d’un anneau de fer ce qui provoque des rayures disgracieuses sur les carrosseries des véhicules. Le ciel s’est chargé, le tonnerre gronde à intervalles réguliers et quelques gouttes de pluie nous atteignent. Heureusement tous les sacs personnels ont été entassés sous l’auvent du refuge. Et nous sommes rassurés de savoir que nous pourrons manger à l’abri et au sec en cas d’orage. Le chalet, construit en 1952  a été détruit par un incendie, rebâti  en 1977, et on voit qu’il est entretenu par des gens soigneux. L’orage se rapproche, la pluie commence à tomber. L’équipe de cuisine ‘est installée sur la terrasse gravillonnée située  devant la face sud du chalet. L’équipe de table sort toute la vaisselle dont nous aurons besoin pour le repas. L’équipe de préparation de temps spi avec François Daniel, s’est installée dans l’herbe, à l’écart. Un autre groupe prépare la veillée avec Vincent. L’orage est de plus en plus proche ; mais brusquement le ciel se dégage et la pluie cesse de tomber. La menace a disparu pour l’instant. Cependant, la table étant déjà mise, les jeunes décident à l’unanimité  de manger à l’intérieur : ils sont bien fatigués et c’est très tentant de bénéficier d’une table et de bancs confortables pour le dîner. Ambiance très joyeuse et détendue. Tout de suite après le repas l’équipe de vaisselle s’attelle  à son service dehors. Les autres installent le décor pour la veillée : un grand drap blanc étiré entre deux poteaux : en l’occurrence : Franck B. à gauche et F.D. à droite. Les spectateurs sont assis sur des restes de matelas mousse qui les isolent du sol. Thème du spectacle : une journée au camp vtt : florilège  des mots ou expressions favorites de François ou des animateurs. Les spectateurs s’esclaffent. Puis c’est au tour de Vincent de présenter la narration d’un nouveau venu au camp,  le tout illustré par des instantanés de Margot, Lyne et Justine. C’est à mourir de rire .

Comme la nuit tombe vite, nous nous promettons de revoir  ces saynètes plus  tranquillement le dernier soir du camp. Puis  Béné et les filles, guidées par  François,  partent en vtt  jusqu’au refuge Rapin où elles pourront passer la nuit. Les garçons sont censés  tout ranger  et coucher à proximité du Bambi, mais les animateurs ont prévu un petit extra : une attaque du refuge Rapin. Les filles vont être terrifiées ! Les garçons, animateurs compris, se prêtent au jeu avec enthousiasme, et dès que François revient, ils se mettent en route avec lui dans la nuit ; leurs frontales étincellent comme des étoiles filantes pendant qu’ils s’éloignent ; mais leur farce tombe un peu à plat : les filles n’ont m^me pas peur d’autant qu’elles ne sont pas encore couchées et font leur courrier. François revient donc chercher le camping car  qu’il a été impossible de garer après le passage canadien, et monte installer Françoise face au refuge dans un endroit bien plat …

Refuge Rapin –vendredi 27 juillet 2012  16, 5° C  Ciel bleu, parsemé de quelques nuages roses. Les filles se lèvent doucement et rangent aussitôt leurs affaires. La plupart ont dormi à l’intérieur du refuge dans la toute petite salle bien tiède. Une autre partie a dormi au –dessus de la salle sur un matelas de paille ce qui leur permettait d’être en même  temps au bon air. Béné, quant à elle, a choisi l’option « carriole »  et s’est installée dans la remorque agraire en forme de berceau où elle a dormi comme un bébé. A8h15, la troupe des garçons arrive joyeusement  et nous nous installons au soleil pour le petit déjeuner. La douceur de l’air est très agréable. Aujourd’hui, le groupe des jeunes, Damien y compris, va monter au sommet du Mont Tendre 1679 m, point culminant du Jura suisse pendant que Béné ira faire les courses en transportant  par la même occasion Emma et Françoise . Rendez- vous à midi sous le col du Marchairuz , à l’entrée de la Combe des Amburnex que nous suivrons cet après midi….

 Les courses durent moins longtemps que prévu ; du coup Clovis et c.c. arrivent ensemble au point de rendez vous. Personne. Béné et Damien sont un peu inquiets quand tout à coup, une colonne de vététistes, guidée par François, fait son apparition. François ralentit et crie : «  on mange à la Bassine ! ». La Bassine est une aire provisoire de camping située   au milieu de la Combe des Amburnex,  dans un détour de la petite route qui suit ladite combe. Le lieu, non aménagé, est très agréable et tranquille. Les génisses et un petit cheval viennent y paître régulièrement. Cette combe  abrite également une faune particulière : des fourmis. Il est d’ailleurs possible de voir les fourmilières géantes de plus d’un mètre de hauteur, de chaque côté du sentier qui mène au mont Sâla

Tous les camps vtt de cette année  ont passé successivement une nuit ici. Nous sommes les derniers occupants. Il fait très chaud. La lourdeur de l’atmosphère n’est pas atténuée par le vent de sud qui souffle en rafales. Nous prenons donc le temps de manger tranquillement. Plusieurs jeunes vont prendre leur douche à la gourde dans un coin. L’équipe d’animation a disposé table et chaises à l’ombre et prend un tout petit moment de repos. Nous sommes presque en fin de camp, demain soir Béné doit partir ; aussi, aidée de Damien, fait-elle l’inventaire des provisions qui restent. Les animateurs préparent la journée d’autonomie en buvant leur café. La halte en ce lieu nous convient parfaitement. Franck G.  qui a fait ce matin un soleil sur le goudron lors d’un changement de vitesse, se fait soigner par Béné . Son coude est à vif et le fait beaucoup souffrir à chaque mouvement. Mi taquins, mi apitoyés, les autres lui prédisent une nuit horrible. Béné, la seule à être vraiment compatissante, lui propose une séance de  transmission d’énergie pour laquelle elle a fait une formation. Franck est sceptique mais se dit prêt à accepter n’importe quoi «  même de l’homéopathie » pour avoir moins mal. Vers 18h le groupe de Vincent s’installe un peu à l’écart pour la préparation du temps spi. A la question  de Vincent qui désire savoir ce que chacun a découvert depuis le début du camp, les jeunes répondent qu’il traversent, certes, des paysages magnifiques, mais qu’à présent ce n’est pas ce qui les frappe le plus Cette nature merveilleuse  est l’écrin de quelque chose de beaucoup plus important : l’essentiel est invisible pour les yeux…. Ce qui leur paraît  extraordinaire, c’est l’ambiance de fraternité qui règne au sein de notre groupe  à travers toutes les attentions reçues et données. Vincent,( séminariste dans le civil) très attentif à cet échange, sort un évangile petit format et nous lit dans st Luc, la parabole de la brebis égarée, d’où il ressort que Dieu ne sait compter que jusqu’à UN : chacun de nous est unique et précieux à Ses yeux . En accueillant cet Amour de tout notre cœur, nous devenons à notre tour capables de le transmettre aux autres. Ce qui signifie que l’atmosphère de sécurité affective qui règne entre nous depuis le début de la semaine permet à chacun de s’épanouir  et de faire fructifier tous les dons qu’il a reçus à la naissance. Le fait d’avoir pu exprimer ce que nous pensons est très enrichissant et nous ressortons de cet échange remplis de paix et de joie.

Comme la chaleur est un  peu retombée, le terrain de volley est installé et une partie s’engage. Repas dans la douceur avec la visite insistante du petit cheval que nos provisions attirent beaucoup. Le ciel s’assombrit derrière le Noirmont. Pendant la nuit,  à intervalles réguliers des lueurs illuminent  le ciel.    Ce ne sont pas des phares de voitures mais des éclairs …

La Bassine  - samedi 28 juillet 201214,5° C averses.

Finalement l’orage n’a pas éclaté cette nuit  mais une pluie fine s’est invitée sur le matin. Nous déjeunons rapidement en compagnie du petit cheval, très attiré par les boites de céréales qu’il essaie de déchiqueter à grands coups de museau. Car ce samedi est un jour particulier, marqué par plusieurs départs : d’abord Bénédicte nous quitte ce soir. Ensuite c’est la journée d’autonomie pour les jeunes qui vont partir par petits groupes et ne retrouveront les animateurs que demain dimanche à midi. Enfin, François et Françoise sont invités dans le haut Doubs au mariage de leur nièce et filleule, Aurélie. Ils partent donc tout de suite après le petit déjeuner, bien partagés entre la joie de cette fête familiale et le regret de laisser ici ceux qui depuis le début de la semaine, sont aussi devenus leur famille. Mais, promis, on se retrouvera demain à midi à la Combe à la Chèvre …….

 

Dimanche 29 juillet 2012  pluie abondante 12° C .Le mariage s’est très bien passé, merci.

Nous revoilà sur la route où il pleut énormément. Après avoir quitté Pontarlier  et frôlé la Suisse,  nous  passons à Lamoura  et entamons la montée dans la forêt   qui couvre une grande partie du haut Jura  à l’est de st Claude Le ciel est complètement bouché, la visibilité quasiment nulle. Heureusement, en ce dimanche matin, nous sommes seuls  sur la petite route goudronnée qui traverse le massif, dit autrefois de la Frasse, mais dont le nom a changé au cours du XVIème siècle en raison des féroces batailles entre les mercenaires ou soldats de François1er et les armées savoyardes. Les Jurassiens, qui n’étaient pas encore Français à l’époque, témoins de ces atrocités, ont donné au site le nom de forêt du Massacre, qu’il porte encore aujourd’hui bien qu’il soit devenu un haut lieu  pour la  pratique du ski de fond en raison de son enneigement abondant. Ce qui nous rassure c’est que la météo est très optimiste pour cet après-midi et demain lundi où il devrait faire beau et chaud. Il est midi, quand nous prenons avec précaution sur la  gauche un large sentier très boueux et glissant ; au bout de quelques mètres, voici le chalet dit de la pièce d’Amont, qui domine la Combe à la Chèvre, avec le Clovis garé derrière, et voici dehors  Claire et Vincent qui nous font de grands signes.

Quel plaisir, par ce temps si humide de se retrouver  à l’abri dans le chalet. Tous les jeunes et les animateurs sont là. Hier samedi, devant le grand trajet qui les attendait, ils ont préféré venir ici plutôt que de faire une incursion dans le Risoux, ce qui les aurait retardés. Certains sont donc là depuis hier au soir. Les autres se sont perdus dans le Massacre, ont fini par trouver un camping perdu dont le propriétaire apitoyé leur a permis de passer la nuit dans une tente en forme de yourte à moitié déchirée, où ils ont tout de m^me pu se reposer. Et ce dimanche midi nous sommes à nouveau réunis – sans notre Béné, hélas. Il fait très sombre dans le chalet, mais qu’à cela ne tienne : avec tous les restes de riz, de blé, de thon et de légumes, Damien,  François- Daniel et Claire, aidés de quelques courageux, dont  Clémence nous ont préparé un gloubiboulga de derrière les fagots auquel nous faisons tous honneur. On n’est pas très bien installés, mais qu’à cela ne tienne : demain soir on retrouvera le confort. Après le repas, nous reprenons la route, direction les Moussières, notre étape de ce soir. C’est vrai, il ne pleut plus, on sort assez rapidement de la forêt pendant que le ciel s’éclaircit. Et voici, enfin,  sous le soleil, les Hautes Combes, si vertes et engageantes, un véritable paysage de carte postale. On aimerait faire halte  ici pour toujours. Mais il faut   continuer à rouler .Sur le coup des 16h, nous arrivons enfin aux Moussières, pimpant village où les chalets neufs et fleuris entourent la place, les vieilles maisons, témoins d’un passé révolu, étant dissimulées, le long de la rue qui monte à la mairie en passant par l’église. Le Clovis va directement à la mairie, tandis que le camping car surbaissé, qui ne peut pas prendre le virage en pente raide, est contraint de rester sur la place. A17h30, voici François et les jeunes, en pleine forme. Nous montons tous ensemble à la mairie où une salle avec sanitaires nous est prêtée pour la nuit. Tout le matériel de cuisine  a été installé dans la cour  avec les tréteaux et  la planche et l’équipe de cuisine se met immédiatement à la préparation du repas. Patrick, qui vient d’arriver participe à l’épluchage des pommes de terre et François Daniel s’active autour des casseroles. Mais le temps passe très vite, il est déjà 19h. Nous laissons donc tout en plan en baissant le plus possible le gaz sous les casseroles, Julien donne gentiment son bras gauche à Françoise et nous descendons à l’église, que les paroissiens ont laissée ouverte à notre intention. Il y fait très bon et groupés de part et d’autre de la petite nef, nous vivons  en ce dimanche soir une messe  célébrée par Patrick  qui est vraiment une Eucharistie : moment intense de louange à notre Créateur qui nous a accompagnés tout au long de la semaine. A la sortie de la messe, nous avons la grande joie d’accueillir Lucien, le fils de Béné, animateur du camp 6/5, ainsi que Guillaume, frère de Franck G  qui ne pouvait pas faire tout le camp lycée, mais désirait néanmoins se retremper dans cette merveilleuse ambiance l’espace d’une soirée 

De retour à la mairie, nous constatons que le gaz s’est éteint ; du coup les pommes de terre  et les saucisses ne sont pas encore cuites. Le feu  est aussitôt  rallumé. Pendant ce temps, les jeunes préparent la veillée. Pour ce soir encore nous n’aurons pas droit aux tables et aux chaises entassées dans un coin et auxquelles on n’ose pas trop toucher. Repas typiquement franc-comtois avec des boites chaudes à la cancoillotte et d’excellentes saucisses de Morteau. Par contre il ne sera pas possible de rester dans cette salle pour la veillée car elle est trop exiguë, il faut ressortir. La fraîcheur est tombée avec la nuit qui approche. Mais tout le monde prend  grand plaisir à revoir les saynètes présentées jeudi soir. Ensuite les jeunes réinvestissent la salle pour la partie danse qui fera une bonne place aux indémodables tubes des années 80. Nuit calme et bien fraîche.

Les Moussières, lundi 30 juillet 2012 ciel tout bleu, 12°C .

En arrivant avec le pain frais du petit déjeuner, François et Françoise trouvent deux sentinelles couchées dehors. Ce sont Patrick et Vincent qui ont fait le pari de dormir à la belle étoile. Patrick a dû dormir tout habillé dans son sac, tant il a eu froid. Le soleil,  qui inonde  déjà la côte qui  d’en face, commence à peine à lécher les abords de la cour. Nos deux amis un peu engourdis ne traînent pas au lit  et viennent vite déjeuner. Du côté des jeunes ça ne bouge pas beaucoup. Mais, qui l’eût cru ? Ce matin les garçons ont fait une surprise de taille aux filles : ils se sont levés tôt, sont allés cueillir des fleurs, ont préparé des tartines de Nutella, et leur portent ce petit déjeuner improvisé au lit. Façon de leur faire comprendre qu’avec leur grâce bienveillante  et leur douceur elles ont réussi à les toucher beaucoup.  Les filles sont éberluées et s’empressent de se lever pour faire honneur à cette délicate attention. Petit déjeuner extrêmement joyeux malgré la fatigue et la veillée prolongée. On se dit que  c’est la dernière fois qu’on est ainsi tous ensemble. Certain(e)s se réjouissent déjà à l’idée de retrouver leur lit leurs sanitaires et leur confort. D’autres par contre se déclarent prêts à rempiler encore une semaine. La vérité est sans doute entre les deux : on sera heureux de pouvoir se reposer enfin vraiment, tout en gardant le souvenir ému  d’un camp inoubliable.

Il nous reste à redescendre, sur La Pesse tout d’abord, où on finit les restes des restes en commençant à écrire les petits mots sur les carnets de camp, puis rendez-vous à 16h30 à la piscine de st Claude, où les parents ne seront pas en retard : Franck et Guillaume ont commandé à leur papa, Jean-Paul,  un énorme framboisier  qui obtient un succès mérité.

Ce lundi 30 juillet 2012, nous nous quittons à regret  après une semaine   de vacances comme on n’en vit pas souvent. Heureusement on se retrouvera pour évoquer ces bons souvenirs le samedi 20 octobre à 20 h   à la salle polyvalente de Courbouzon.